Détermination de zone inondable


la géomorphologie au service de la protection des biens et des personnes

Cet article résume les différentes méthodes pouvant être employées dans l’identification des zones inondables d’un cours d’eau à partir de données variées et ne prenant pas en compte la modélisation hydraulique.



Préambule : Évaluation et gestion des inondations au sein de la Communauté Européenne (directive 2007/60/CE)

La présente directive vise à créer un cadre commun permettant d'évaluer et de réduire les risques liés aux inondations sur le territoire de l'Union européenne (UE) pour la santé humaine, l'environnement, les biens et les activités économiques.
Les mesures de prévention et de gestion proposées sont organisées par districts hydrographiques (zones qui peuvent regrouper plusieurs bassins hydrographiques), tels qu'instaurés par la directive-cadre sur l'eau. Ces mesures comprennent, en particulier, une évaluation préliminaire des risques, l'élaboration de cartes de zones à risque, ainsi que l'élaboration de plans de gestion des inondations.

Évaluation préliminaire

Pour le 22 décembre 2011 au plus tard, les États membres doivent procéder à une évaluation préliminaire des risques. Celle-ci comprend des informations relatives, à l'emplacement des bassins hydrographiques, à l’historique des inondations, leur probabilité de retours et aux conséquences estimées de celles-ci.
Sur la base de cette évaluation, les États membres doivent classer les bassins hydrographiques soit comme zone à risque potentiel significatif, soit comme zone ne présentant pas de risque significatif.

Cartes des risques d'inondation

Pour toutes les zones identifiées comme présentant un risque d'inondation, les États membres doivent établir des cartes identifiant lesdites zones, la probabilité (forte, moyenne ou faible) d'inondation pour chacune d'elles, ainsi que les dommages potentiels pour les populations locales, les biens et l'environnement.

Plans de gestion des risques d'inondation

Les États membres doivent élaborer et mettre en œuvre des plans de gestion des risques d'inondation. Leur élaboration comprend, d'une part, la fixation d'un niveau de protection approprié pour chaque bassin hydrographique, sous-bassin et, d'autre part, l'établissement de mesures permettant de respecter ces niveaux de protection.
Les mesures de gestion doivent viser la réduction de la probabilité d'inondation et de l'ampleur des conséquences potentielles d'une inondation. Elles doivent porter sur la prévention, la protection et la préparation aux situations d'inondation, et elles doivent tenir compte des aspects pertinents, tels que la gestion des eaux et des sols, l'aménagement du territoire, l'affectation des terres et la protection de la nature. Ces mesures ne doivent pas avoir pour conséquence d'augmenter le risque d'inondation d'un pays voisin, à moins que ces mesures aient été coordonnées et que les États membres concernés aient élaboré une solution commune.
Chaque plan de gestion doit contenir un certain nombre d'informations, notamment, le niveau de protection, les mesures envisagées, les cartes de risques d'inondation, ainsi que, pour les plans de gestion ultérieurs, l'évaluation des progrès accomplis depuis la mise en œuvre du précédent plan de gestion.
Les cartes de risque d'inondation et les plans de gestion doivent être coordonnés avec la directive-cadre sur l'eau, en particulier en ce qui concerne la caractérisation des bassins hydrographiques et les plans de gestion des bassins hydrographiques, ainsi que concernant les procédures de consultation et d'information du public.
Toutes les parties concernées doivent pouvoir participer de manière appropriée à l'élaboration des plans de gestion. Ces plans doivent être achevés et mis à la disposition du public pour le 22 décembre 2015. Ils doivent être réexaminés tous les 6 ans. (http://europa.eu/)

La directive 2007/60/CE du Parlement européen et du Conseil du 23 octobre 2007 relative à l'évaluation et à la gestion des risques d'inondation. vise à gérer et réduire les risques dus aux inondations en particulier le long des rivières et des zones côtières. Elle prévoit d'évaluer les risques d'inondation dans les bassins hydrographiques, de cartographier les risques d'inondation dans toutes les régions où il existe un risque important d'inondation et de produire des plans de gestion des risques d'inondation qui soient le résultat d'une coopération et d'une participation large entre les États membres.

 

Introduction

Pour respecter les directives européennes, les états membres doivent déterminer les zones inondables des cours d’eau couvrant leur territoire et mettre en place des plans de prévention des risques inondations le long de ces cours d’eau. La méthode la plus précise dans la détermination de ces espaces est la modélisation hydraulique à partir de modèles 1D (HEC-RAS) ou 2D dans des milieux où l’écoulement est complexe (MIKE). Mais cette méthode est couteuse et nécessite la connaissance de données topographiques, hydrologiques et hydrographiques précises du cours d’eau étudié. Si cette méthode s’avère nécessaire dans les milieux où les enjeux de vulnérabilité sont grands (centre ville, implantations industrielles…), en apportant une résolution optimale à la répartition spatiale des zones inondables, sur la majeure partie des cours d’eau, les enjeux face à l’inondabilité ne nécessitent pas une telle précision et ne permettent pas de mobiliser les sommes nécessaires. Néanmoins pour déterminer les zones inondables dans les milieux d’aléa faible et pour offrir une estimation rapide et peu couteuse de la zone inondable dans les zones à vulnérabilité élevée, des méthodes ont été mises en place depuis une vingtaine d’année et sont actuellement validées par certains pays de la communauté européenne (CE) : En France, la méthode hydrogéomorphologique est validée et sert dans la rédaction des PPRI sur la quasi-totalité du territoire ; en Belgique (Wallonie), la méthode pédomorphologique (ou des courbes enveloppes) ; en Suisse, par des abaques sous formes de relation largeur du lit mineur / largeur de la plaine inondable.
La Roumanie comme la plupart des pays de la CE possède un vaste réseau hydrographique pour lequel elle doit déterminer les limites des zones inondables à partir de données les plus diverses : images satellitales stéréoscopiques à haute résolution spatiale, photographies aériennes stéréoscopiques ou la combinaison de cartes topographiques – orthophotographie - MNT à faible résolution-carte géologique.
Après un rappel sur la géomorphologie des cours d’eau et la notion d’espace de liberté de ces derniers (nécessaire à l’équilibre écologique), ce rapport va se concentrer principalement sur la description de la méthode hydrogéomorphologique, puis présentera plus rapidement d’autres méthodes de détermination des zones inondables. Pour finir par déterminer en fonction des enjeux et des moyens disponibles les méthodes à mettre en Å“uvre dans le but de préciser le risque inondation sur les différents cours d’eau roumains.

Notion de Géomorphologie fluviale nécessaire à la détermination des zones inondables

Dans une vallée fluviale, l’organisation naturelle de l’espace dépend principalement de la variation des apports solides et liquides du bassin versant au cours d’eau. Sur des périodes de temps plus ou moins longues, le cours d’eau va s’adapter à ces variations : style fluvial, largeur, amplitude des méandres, profondeur, pente… des modifications vont également se mettre en place dans la morphologie de profil en travers de la plaine alluviale. Il est ainsi possible de distinguer sur la plupart des cours d’eau plusieurs unités structurales qui vont permettre l’écoulement des flux.
Du lit mineur à l’encaissant de la plaine alluviale, jusqu’à cinq unités morphologiques peuvent être identifiées : le lit mineur, le lit moyen, le lit majeur, le lit majeur exceptionnel (terrasses !) et le versant.

Le lit mineur

Il est généralement constitué d’un chenal d’étiage et d’atterrissements qui permettent les écoulements depuis le débit d’étiage jusqu’à la crue annuelle. La crue annuelle correspond au débit de plein bord du lit mineur sans débordement. La granulométrie du lit mineur est la plus élevé sur le profil en travers. La végétation ne dépasse pas le stade pionnier de la ripisylve (espèces herbacées).

Le lit moyen

Il succède transversalement au lit mineur duquel il est séparé par un talus. Topographiquement, c'est un niveau situé à une altitude comprise entre celle du lit mineur et celle du lit majeur. Contrairement aux lits mineur et majeur, le lit moyen ne se rencontre pas sur tous les cours d’eau. C’est une forme associée à des fonctionnements de type torrentiel du système fluvial. Bien caractérisé dans les régions à pluviométrie contrastée, comme le Midi méditerranéen et dans les traversées de piedmonts de massifs montagneux, il ne se distingue pas toujours nettement du lit majeur, dans le cas de cours d’eau de plaine sous climat à pluviométrie plus régulière. Il est modelé par les crues fréquentes (périodes de retour de 1 à 5 ans, voire 10 ans) qui y provoquent une topographie irrégulière faite de dépôts alluviaux et de chenaux d’érosions. La granulométrie y est très variée, allant de blocs déposés dans les chenaux d’érosion pendant les plus fortes crues, jusqu’aux limons et argiles qui peuvent se déposer à la fin de ces épisodes ou pendant les crues plus faibles. Les submersions moins fréquentes du lit moyen, par rapport au lit mineur, permettent le développement d’une ripisylve dense.

Le lit majeur

Il succède au lit moyen dont il est également séparé par un talus et se caractérise par un niveau topographique plan. Il n’est submergé que par les crues dont la période de retours est supérieure à 10 ans et ses caractéristiques physiques par rapport au reste de la plaine fait que les lames d’eaux qui le submerge lors de ces crues sont généralement peu épaisses avec des vitesses faibles. Ces caractéristiques induisent une granulométrie assez fine (limons et argiles). Toutefois comme dans le lit moyens des chenaux préférentiels d’écoulement des crues peuvent apparaître et perturber la topographie locale, générant par la même des variations de granulométrie. La faible granulométrie et la linéarité du lit majeur en font un milieu propice pour les cultures et où la ripisylve a le plus souvent été remplacée par l’agriculture.
Lorsque le lit majeur est constitué de plusieurs niveaux alluviaux, en terrasse, le niveau le plus haut, est alors nommé lit majeur exceptionnel, moins fréquemment inondable. Ces lits majeurs exceptionnels sont liés à une évolution morphodynamique spécifique et récente du cours d’eau, qui a successivement privilégié des dynamiques de sédimentation puis d’incision dans la plaine.

L’encaissant

Il constitue la limite extérieure du lit majeur d’un cours d’eau et donc les limites maximales de la zone inondable sur le profil en travers. Il peut être constitué de trois entités morphologiques différentes : le versant proprement dit, les terrasses alluviales anciennes ou les colluvions.

Le versant

Il est constitué de la roche en place (substrat), visible ou masqué par un sol. Les roches dures peu sensibles à l’érosion encadrent les plaines alluviales en limitant leur extension latérale. La nature des roches affleurantes va donc en partie déterminer la largeur de la plaine inondable : dans des roches tendres (sables, argiles, marnes), plus sensible à l’érosion, le cours d’eau dégagera facilement les terrains encaissants pour former une large plaine, alors que dans des roches dures il aura tendance à tailler des gorges.

Les terrasses

Ce sont des niveaux topographiques plus ou moins anciens, qui sont le témoin de l’hydrodynamisme passé. De ce fait, ces surfaces ne sont plus inondables. Les dernières terrasses alluviales généralisées, dans la zone tempérée et le domaine méditerranéen, se sont accumulées pendant la dernière période froide (Pléistocène supérieur). Cette accumulation, à la granulométrie fortement hétérogène, a été entaillée par l’enfoncement du cours d’eau au passage de la période glaciaire à l’interglaciaire, devenant ainsi une terrasse alluviale. C’est dans cette entaille que se sont en général développées les plaines alluviales fonctionnelles actuelles.

Les colluvions

Ce sont des matériaux divers issus de l’érosion des versants, qui glissent le long des pentes par l’effet de la gravité ou de l’érosion hydrique, et s’accumulent sur les pieds de versants. Elles sont constituées de matériaux de différentes natures reflétant la lithologie des versants dont elles sont issues. Les cailloutis présents dans ces structures morphologiques sont facilement différentiables de ceux des terrasses alluviales, car les objets qui les composent ne sont pas émoussés par le travail de l’eau.

 
L’enveloppe externe de la plaine inondable est délimitée par l’encaissant qui peut être de trois types (le versant, des terrasses ou des colluvions). Dans la plaine inondable, sur le profil en travers, l’espace est divisé en lits mineur, moyen ou majeur en fonction de la fréquence de submersion.

 

La méthode hydrogéomorphologique

La description des unités morphologiques composant le profil en travers d’un cours d’eau (cf. pages précédentes) montre une correspondance entre ces dernières et les fréquences des débordements pendant les crues.
Dans les années 1990, un groupement, constitué d’ingénieurs du Centre d’Etude Technique de l’Equipement méditerranéen (Ministère de l’équipement français), des universitaires (Université de Provence, Aix-Marseille I) et de bureaux d’études, a finalisé une méthode de détermination des zones inondables par les crues moyennes et fortes. Cette méthode se base sur la mise en évidence des différents lits composant le profil en travers du cours d’eau à partir principalement de couples de photographies aériennes stéréoscopiques. Elle est aujourd’hui reconnue sur le plan national et appliquée dans l’élaboration des Atlas des Zones Inondables et des Plans de Prévention des Risques Inondation en milieu méditerranéen, et s’étend progressivement à l’ensemble du territoire français.
Après l’identification des différents critères permettant de déterminer les unités hydrogéomorphologiques du cours d’eau, les deux phases principales de la recherche des zones inondables seront décrites.

Critères d’identification des unités hydrogéomorphologiques

Cette méthode est dite naturaliste, elle se base principalement sur l’observation et l’interprétation du terrain naturel dans la plaine alluviale. Afin de distinguer et de délimiter les différentes unités, plusieurs critères sont utilisables et seront exploités au cours de la recherche des zones inondables :

La morphologie

Les limites entre les différentes unités morphologiques du profil en travers sont la majeure partie du temps matérialisées par des talus. L’identification de ces derniers va permettre la détermination des lits du cours d’eau. En leur absence, l’identification des ruptures de pente sur le profil en travers peut également marquer les limites entre ces différents lits. Toute variation topographique locale va permettre d’identifier les lits fluviaux ou les chenaux d’écoulement des crues.

La sédimentologie

Les analyses granulométriques en laboratoire ou plus simplement l’observation de terrain sur la nature des sols permet, à partir des classes granulométriques présentes, de la forme des grains ou de la couleur des sols, de déterminer les conditions de dépôts des milieux étudiés.

Les traces d’inondation

Elles peuvent êtres nombreuses. Les laisses de crues vont déterminer les niveaux maximum atteints par les épisodes de monté des eaux. Des érosions vont mettre en évidence des axes préférentiels d’écoulement où les flux s’évacuent plus rapidement. Le dépôt de sédiments dans la plaine.

L’occupation du sol

Elle peut être un bon indicateur de la morphologie du milieu. Les différents types de végétation, et notamment la ripisylve, vont dépendre de la qualité des sols et de la disponibilité en eau (profondeur et distance de la nappe phréatique d’accompagnement du cours d’eau). De plus l’exploitation du lit majeur réputé fertile (dépôts de sédiments fins et de matières organiques) est recherchée pour l’agriculture.

La chronique de crues

La chronique des débits, en elle-même, n’est pas essentielle dans l’approche hydrogéomorphologique. Par contre un recensement des données existantes sur les crues et les inondations passées s’avère d’un grand intérêt. Ces informations peuvent être de plusieurs ordres :
§  Les relevés des plus hautes eaux connues par les organismes de gestion
§  Les limites spatiales et altitudinales des crues historiques qui existent. Ils se trouvent dans les archives sous la forme de levés cartographiques ou dans le paysage par des marques (le plus souvent sur des murs dans les villages).
§  Les base documentaires locales à travers les archives de différentes institutions (communes, département, religieuses…).
§  Les enquêtes de terrains auprès des riverains, des gestionnaires et des usagers du cours d’eau. Ces personnes peuvent apporter des informations localisées et spécifiques sur certains évènements.
Attention toutefois ces enquêtes sur les données historiques sont souvent relatives et doivent être croisées entre elles pour validation.

La présence d’eau à faible profondeur

Le plus souvent le cours d’eau est accompagné d’une nappe phréatique. En fonction du milieu, cette dernière peut affleurer dans le lit majeur. Elle fournit dans ce cas là un indice supplémentaire de la caractéristique morphologique de l’unité étudiée.

La méthode de travail

La cartographie des zones inondables passe donc dans un premier temps pars la détermination sur une carte des différentes unités morphologiques qui constituent la plaine alluviale. Pour cela, la méthodologie se déroule en deux étapes principales : dans un premier temps une analyse de la morphologie du terrain à partir de couples de photographies stéréoscopiques, puis dans un deuxième temps, une validation des informations mises en évidence à partir des photographies sur le terrain.

La photo-interprétation

Matériel nécessaire :
§  Des photographies aériennes verticales stéréoscopiques de la zone d’étude (comprises entre 1/ 8 000 et 1/ 10 000 si possible)
§  Un stéréoscope binoculaire
§  Une carte topographique de la zone d’étude (au 1/ 25 000)
§  Du matériel de dessin.
L’analyse des couples de photographies aériennes à l’aide du stéréoscope permet d’obtenir une vision 3D de la plaine alluviale et donc de déterminer les limites des différents lits composant le système fluvial par identification des talus en limite de ces derniers. Au cours de cette phase sont également déterminées les formes connexes que sont les axes d’écoulement des crues visibles dans le paysage, les bras de décharges ou les cônes de déjection. En dehors des caractéristiques morphologiques de la plaine alluviale, l’opérateur doit également repérer les aménagements mis en place dans la plaine d’inondation pour la protection contre les crues (digues, routes surélevées, remblais d’infrastructure).
Il faut noter que tous les aménagements présents dans la plaine d’inondation (lit mineur à majeur) sont considérés comme transparents pour les crues. En effet, la détermination des zones inondables doit se faire indépendamment des ouvrages d’origine humaine présents dans la plaine. Ces études doivent servir à déterminer des plan de prévention des risques inondation et des atlas des zones inondables qui ont une vocation de durée dans le temps et les aménagements peuvent disparaître dans le futur ; donc ils sont considérés comme inexistant pour la détermination des zones inondables.
L’identification de ces limites est retranscrite sur des zooms de la carte topographique au 1/ 25 000 en fonction de la précision recherchée (1/ 5 000,
 1/ 10 000 ou 1/ 15 000).

Les aménagements ne sont pas pris en compte dans la détermination des limites de la zone inondable
 
Une nomenclature permet d’harmoniser les cartes minutes effectuées par différents opérateurs.

La campagne de terrain

A la suite de la photo-interprétation, une campagne de terrain est nécessaire. Elle est effectuée par les personnes qui ont dressées les cartes minutes et permet d’identifier sur le terrain les formes mises en évidence par l’approche stéréoscopique. La totalité du linéaire est parcourue en effectuant des arrêts plus long et plus attentifs sur les secteurs où la photo-interprétation a pausé des problèmes (talus peu net, ombres, végétation trop dense…).
La campagne de terrain permet également de valider les informations fournies par les photographies aériennes et la cartes si c’est dernières ne sont pas récentes (implantations humaines, digues…).

Synthèse des données-digitalisation

Après la campagne de terrain, les modifications apportées aux cartes minutes sont validées par une nouvelle analyse des photographies aériennes et complétées par les informations complémentaires que sont l’enquête de terrain, les données historiques…
Une fois ces corrections effectuées, les cartes sont scannées, géoréférencées et les résultats de l’analyse hydrogéomorphologiques sont vectorisés dans un SIG. Plusieurs couches SIG sont crées : Les zones inondables, l’encaissant et les infrastructures sont les principales.
En accompagnement du SIG un rapport de l’analyse est rédigé, il met en avant les caractéristiques du cours d’eau pour lequel l’analyse a été effectuée en faisant le point sur les secteurs les plus sensibles par rapport au risque inondations. Dans ces secteur l’analyse hydrogéomorphologique est généralement effectué sur des plans au 1 /5 000.

La méthode hydrogéomorphologique permet à partir de photographie aériennes stéréoscopiques et de visites de terrains de déterminer les limites morphologiques entre les différents lits d’une rivière et donc les fréquences de submersions des différentes parties de la plaine inondable d’un cours d’eau.

Les autres méthodes de détermination des zones inondables

La méthode hydrogéomorphologique a été développée en France pour déterminer de façon assez rapide et peu couteuse en temps et en données, les zones inondables d’un cours d’eau. Vont donc être rapidement présentés ici d’autres méthodes de détermination des zones inondables. Cette partie ne se veut pas exhaustive et se limite à la présentation de méthodes utilisées en Belgique et en Suisse ; le temps impartie à la réalisation de l’étude ne permettant pas de faire de recherches plus poussées sur la détermination des zones inondables dans d’autres pays.

La méthode Wallonne Pédomorphologique

Ou méthode des courbes enveloppes. Elle est développée au sein du Service Hydrologie et hydraulique Agricole (Génie rural et Environnement) de la Faculté Universitaire des Sciences Agronomiques de Gembloux (Belgique).

Principes et pré requis

Cette méthode se base sur trois idées principales :
§  Les limites du lit majeur sont aussi les limites des sols alluviaux
§  Cette limite naturelle correspond pour un cours d’eau à une hauteur de débordement relativement constante
§  Cette hauteur d’eau permet de déterminer les vallées sèches (terrasses alluviales anciennes) et les zones de colluvion
Pour effectuer ces opérations, les données initiales nécessaires sont :
§  Une cartographie de la typologie des sols
§  Une carte de l’occupation du sol
§  L’altimétrie
§  La cartographie du réseau hydrographique

Détermination des zones inondables

Une analyse de la typologie des sols permet d’isoler et de regrouper les sols de fond de vallée à drainage pauvre au voisinage des cours d’eau et d’en extraire une première enveloppe, correspondant à la plaine alluviale dans son ensemble.
Par la suite le logiciel de modélisation hydraulique FloodArea© (extension pour ArcView© édité par Geomer Gmb© (Allemagne) est utilisé pour déterminer les zones colluvionnaires et les terrasses historiques hors d’eau. A partir d’un MNT, du réseau hydrographique, et de la première enveloppe, le logiciel permet d’obtenir une hauteur d’eau maximale de débordement. Cette approche hydraulique simplifiée à la particularité d’obtenir une zone inondable à partir de la hauteur d’eau, en lieu et place d’un débit (trop complexe à obtenir). Il en résulte une deuxième enveloppe de zone inondable.
Le croisement des deux enveloppes (pédologiques et modélisation) va permettre d’isoler par croisement des données les terrasses et les colluvions. Exploitable pour déterminer le lit majeur du cours d’eau, cette méthode va dépendre grandement de la qualité des données en entrée. De plus, tout comme la méthode hydrogéomorphologique, elle nécessite une enquêté de terrain et des recherches historiques similaires pour affiner les résultats.

Application à des zones mal couvertes par des photo aériennes

Quelques modifications de la méthode peuvent permettre une application sur des zones où les données de terrain sont limitées. La carte de typologie des sols peut être remplacée par la carte géologique. Cette dernière va permettre de déterminer l’encaissant et donc l’enveloppe de la plaine alluviale. L’identification des terrasses et des colluvions restant à la charge de la modélisation des hauteurs d’eau, un MNT pouvant être obtenu, s’il n’existe pas, à partir d’image satellitales stéréoscopiques à très haute résolution. Les images satellitales peuvent également servir en fonction des capteurs et des composantes spectrales de l’image à déterminer la nature des sols à partir de leur nature, l’humidité, la végétation…

La méthode pédomorphologique, dite des courbes enveloppe permet de déterminer les limites du lit majeur à partir de la typologie des sols et d’un MNT. Elle n’offre pas la possibilité d’identifier le lit moyen.

Les limites de la zone alluviale en Suisse

La détermination des zones inondables en Suisse est facilitée par la couverture MNT haute résolution de l’ensemble du territoire. Toutefois, l’Office Fédéral de l’Environnement a déterminé une courbe de référence qui permet d’estimer la largeur de la bande riveraine d’une berge du cours d’eau à partir de la largeur naturelle du fond du lit, sur les petits cours d’eau.


 
 
Cette courbes a été construite sur la base de berges dont la pente est de 1 :2, en maintenant une bande de 3 m de large de chaque coté du cours d’eau pour la circulation des engins en cas de crues.
Pour la Roumaine, cette méthode pourra être appliquée aux petits cours d’eau en modifiant la courbe en fonction de la pente des berges. Plusieurs courbes pourront être ainsi mises en place en fonction de la zone géographique et des caractéristiques hydrologiques des cours d’eau étudiés.

Méthodes à mettre en œuvre en fonction des enjeux et de données disponibles
La Roumanie possède un réseau hydrographique important, et la modélisation des zones inondables ne peut pas être réalisée sur l’ensemble du territoire pour des raisons de budget, de temps, mais surtout d’intérêt. La modélisation hydraulique doit être effectuée dans les zones où les enjeux sociologiques et économiques sont les plus importants (grandes agglomérations, industries..). Sur le reste du territoire, la détermination des zones inondables doit également être déterminée dans le cadre de la Directive Européenne 2007/60/CE, mais elle va être effectuée avec des moyens moins conséquents et en fonction des données disponibles.
Dans ce cadre, les autorités roumaines disposes de plusieurs types de données couvrant partiellement les cours d’eau :
§  Imagerie satellitales de (très) haute résolution en couples stéréoscopiques
§  Photographies aériennes en couples stéréoscopiques
§  Cartes topographique au 1/ 25 000, Orthophotographies aériennes, Cartes géologiques et MNT de faible précision.
En fonction des enjeux identifiés le long des cours d’eau, une précision plus ou moins importante va être souhaitée. La figure suivante montre quels vont être les niveaux de protection à mettre en place en fonction de l’importance des crues (et donc de la superficie inondée) pour la confédération helvétique. Cette figure permet de déduire le niveau de précision à prendre en compte dans l’établissement des limites de la zone inondable en fonction de l’occupation du sol.
Dans les zones agricoles, l’absence de protections contre les inondations, laisse la possibilité d’une marge d’erreur assez importante dans la détermination de la zone inondable. Par contre dans les agglomérations et les industries, où la pression urbaine est forte, la délimitation des limites des zones inondables pour plusieurs périodes de retours et nécessaire avec une grande précision.

 
 
A partir de ces données qui apportent indirectement une information sur la qualité de la délimitation du risque inondation et des données disponible sur le territoire, il est possible de déterminer en fonction de l’occupation du sol, laquelle des méthodes, présentées ci-dessus, mettre en Å“uvre :
  • Dans les zones naturelles et dans les zones agricoles, la détermination des zones alluviales à la mode Suisse peut être exploitée, elle ne nécessite que la connaissance de la largeur du cours d’eau et de la pente moyenne de berges dans le secteur géographique.
  • Dans les zones habités ou si des infrastructures locales sont en jeux (route, voie ferrée…), la méthode pédomorphologique peut être une alternative. Elle nécessite une bonne connaissance du sol, un MNT et la spatialisation du réseau hydrographique. Ces données peuvent déjà exister à l’échelle locale ou être extraites d’images satellitales stéréoscopique de haute définition. Cette méthode est de par son automatisation assez rapide, mais en fonction des enjeux à prendre en compte, la méthode hydrogéomorphologique sera préférée. Elle apporte en plus la différentiation entre lit moyen et lit majeur (crues moyennes et exceptionnelles) et peut se faire à partir d’images satellitales stéréoscopique hautes définition ou de photographies aériennes stéréoscopiques. Dans tous les cas l’enquêté et la visite de terrain seront obligatoire au moins sur les points sensibles.
  • Dans les zones urbaines, industrielles, d’infrastructures nationales, la méthode hydrogéomorphologiques est un minimum, car elle permet de déterminer les différents niveaux d’inondation. Mais souvent les constructions intensives ont gommé le paysage et le relief morphologique alluvial a disparu sous l’urbanisation. Si la méthode hydrogéomorphologique est utilisable elle doit dans ces cas la être absolument compléter par de modélisation hydraulique 1D voire 2D en fonction de la complexité du milieu.
Donc au final, la recherche des zones inondables va se faire en fonction des données disponibles sur les cours d’eau, mais surtout en fonction de l’occupation du sol dans la plaine et des niveaux de protection à mettre en Å“uvre.

 
Dans les zones naturelles ou agricoles, faute de mieux, l’approche Suisse de détermination des zones alluviale peut être employée.
En cas de zones habitées ou d’infrastructures, les méthodes pédologiques et hydrogéomorphologique sont utilisables.
Quand des enjeux plus importants sont en place dans la plaine la méthode hydrogéomorphologique est un minimum. Elle peut localement être complétée par des études hydrauliques.

L’espace de liberté des cours d’eau

Pour la France, cette notion est apparue en 1990 aux Assises nationales de l'eau (Protection des milieux naturels aquatiques, Ministère de l'environnement, 1990); elle a été reprise par le groupe de travail "Protection et gestion des plaines alluviales" de l'Agence de l'Eau Rhône-Méditerranée-Corse dans la publication d’un guide technique qui lui donne la définition suivante: "Espace du lit majeur à l'intérieur duquel le ou les chenaux fluviaux assurent des translations latérales pour permettre une mobilisation des sédiments ainsi que le fonctionnement des écosystèmes aquatiques et terrestres". Dans d’autres pays, comme la Suisse, les termes de zones alluviales et de zones tampons sont employés.
Cette partie s’appuie principalement sur le guide technique de l’agence de l’eau RMC. Elle présente dans un premier temps, l’hydrosystème fluvial et ses évolutions naturelles, puis explique les différentes étapes de la détermination d’un espace de liberté dont l’analyse géomorphologique est une des composantes principales.

Hydrosystème fluvial et divagation du cours d’eau

Comme présenté précédemment, les évolutions du système fluvial vont dépendre des variations du rapport entre débit solide (Qs) et débit liquide (Ql) d’un cours d’eau. En fonction d’une oscillation régulière ou de la dominance d’un des facteurs sur l’autre, le cours d’eau va se trouver dans un équilibre dynamique et maintenir son type de système fluvial ou va évoluer vers des systèmes fluviaux différents qui correspondent aux nouvelles conditions de l’écoulement (Qs / Ql). Les équations de Starckel, définies en 1983, sont une bonne représentation de l’adaptation du milieu à ces variations. Mais le temps de réponse du système fluvial est assez long et pour retrouver un bon équilibre morphologique le cours d’eau va mettre entre 50 et 100 ans.




 
Les équations de Starckel
Ql+ = w+, d+, L+, S-
Ql- = w-, d-, L-, S+
Qs+ = w+, d-, L+, S+, p-
Qs- = w-, d+, L-, S+, p-
Ql+ Qs+ = w+, d±, L+, S±, p-, f-
Ql- Qs- = w-, d±, L-, S±, p-, f-
Ql+ Qs- = w-, d+, L±,S -, p+, f-
Ql- Qs+ = w+, d-, L±,S +, p-, f+

 

Qs le débit solide
Ql le débit liquide
w la largeur du lit
d la profondeur du lit
L la longueur d’onde des sinuosités
p la pente
S la sinuosité
f le rapport w/d
+ l’indice augmente
- l’indice diminue

L’évolution du système fluvial va donc se faire en fonction de la variation des apports dans le temps mais également dans l’espace. La gestion d’un cours d’eau doit donc prendre en compte les évolutions possibles du chenal autant spatialement que temporairement afin de garantir son bon équilibre écologique. Dans le cadre d’un cours d’eau en milieu naturel sans contraintes anthropiques, il est possible de laisser le cours d’eau divaguer librement dans la plaine alluviale et s’ajuster de la façon la plus naturelle aux variations des débits. Par contre quand la plaine alluviale est colonisée par l’homme (agriculture, infrastructures, urbanisation, industrie…), il devient nécessaire de déterminer de limites dans lesquelles le cours d’eau va pouvoir divaguer sans augmenter le risque pour les biens et les personnes présents dans la plaine. La méthode de détermination de l’espace de liberté du cours d’eau a été développée dans ce sens.
 

Identification de l’espace de liberté

La méthode développée par l’agence de l’eau RMC propose de délimiter trois enveloppes dans la plaine alluviale, dont le croisement va permettre d’extraire un espace de liberté de divagation pour le cours d’eau tout en maintenant le niveau de protection des installations existantes.

L’espace de mobilité maximal (EMAX)

C’est la première enveloppe, elle correspond à une espace de mobilité idéal du cours d’eau. Il va correspondre aux divagations qu’à eu le cours d’eau lors des derniers millénaire, c'est-à-dire le lit majeur dans son ensemble délimité par l’encaissant.
Pour le déterminer, plusieurs méthodes peuvent être mises en Å“uvre : A partir de la carte géologique (dans la limite des alluvions modernes) ou par une approche plu géomorphologique permettant de déterminer les limites du lit majeur (cf. partie précédente). Il faut noter que la méthode géomorphologique apportera une précision plus importante que la carte géologique dressée dans le meilleur des cas au 1/ 50 000.

L’espace fonctionnel (EFONC)

C’est l’enveloppe la plus complexe à déterminer. Elle est construite à partir de diverses considérations, principalement morphologiques, qu’il est possible de détailler en 6 étapes :

L’amplitude d’équilibre

Cette première méthode va servir à déterminer une enveloppe dans laquelle le cours d’eau va pouvoir atteindre une situation d’équilibre :
§  Pour un cours d’eau à méandre, l’amplitude d’équilibre est atteinte quand les méandres ont une amplitude dix fois supérieure à la largeur du chenal de plein bord.
§  Pour un cours d’eau en tresse, l’identification de l’enveloppe d’équilibre est plus complexe. Il n’existe pas réellement de méthode sure pour déterminer l’enveloppe d’équilibre, une étude géomorphologique de terrain au cas par cas est la seule solution

La capacité de transport

L’estimation de la capacité de transport du cours d’eau va avoir deux utilités principales : Dans un premier temps de spatialiser les espaces (et donc les volumes) nécessaires pour assurer une bonne alimentation en charge solide du cours d’eau depuis les berges et la plaine alluviale ; puis dans un deuxième temps de cartographier les gravières dans le lit majeur et de déterminer de leur volume si ces dernières peuvent ou non être intégrée dans EFONC.
Cette étape nécessite l’acquisition d’un volume de donnée important pour le calcul des capacités de transport et des volumes sédimentaires disponibles. Elle n’est pas toujours effectuée.

L’évolution géomorphologique historique

L’approche historique va permettre de déterminer les divagations du lit mineur sur les 150 dernières années, en général, à partir de l’étude des cartes anciennes. L’enveloppe ainsi déterminée est plus restreinte qu’EMAX. Cette partie de l’étude va permettre également d’identifier des tendances dans l’évolution du style fluvial et dans la dynamique du déplacement des méandres en plan.
A cette partie de l’étude s’ajoute une détermination de l’espace de divagation restreint. Ces zones vont correspondre aux secteurs protégés artificiellement de l’érosion et des divagations du chenal par des aménagements (protections de berge, digues, ponts, affleurements rocheux). Elles seront donc retranchées d’EFONC

Prospective d’évolution géomorphologique sur 50 ans

Il s’agit d’une des enveloppes le plus complexes à déterminer, l’objectif étant de prédire les zones d’érosion préférentielle et de divagation du cours d’eau. L’approche géomorphologique est ici aussi nécessaire et combine trois approches :
§  La superposition du tracé actuel et du tracé d’il y a 20 ou 30 ans du cours d’eau peu aider à spatialiser la tendance évolutive du cours d’eau.
§  Le calcul des taux d’érosion permet de déterminer des tronçons où l’évolution peut être homogène.
§  Le recensement de protection de berges permet de déterminer les secteurs homogènes dans le plan.
La prospective de l’évolution spatiale du cours d’eau va donc résulter du croisement des résultats obtenues par ces trois approches

Synthèse

Cette étape est nécessaire, elle permet de regrouper la totalité des informations nécessaire avant la prise en compte du contexte socio-économique de la plaine alluviale. Au cours de cette phase, le croisement de données apporte des informations sur l’intérêt écologique de certains milieux.

Contexte socio-économique

Cette étape recense l’intégralité des implantations humaines dans la plaine créant une enveloppe dans laquelle le chenal ne doit pas divaguer au risque de mettre en danger les biens et les personnes. Les principaux éléments pris en comptes sont les constructions (habitat, industrie), les puits de captage, les stations d’épuration, les axes de circulation et les gravières de gros volume.
Cette enveloppe sera retranchée de l’enveloppe de synthèse établie précédemment pour déterminer l’espace de divagation fonctionnel du cours d’eau (EFONC).

L’espace de mobilité minimal (EMIN)

L’espace de mobilité minimal correspond en fait à EFONC avec des retouches ponctuelles en fonction des enjeux et d’une concertation locale. Sont généralement pris en compte des habitations isolées, des petits puits de captages ou des gravières de taille moyenne.

(Voir les schémas explicatif dans le guide de l'Agende ce l'Eau RMC)

Sources


Ballais, J.-L., Garry, G. et Masson, M., 2005. Contribution de l'hydrogéomorphologie à l'évaluation du risque d'inondation : le cas du Midi méditerranéen français. Comptes Rendus Géosciences, 337(13): 1120-1130.

Delorme-Laurent, V., 2007. Contribution à la méthode hydrogéomorphologique de détermination des zones inondables, Université d'Aix-Marseille I, Aix en Provence, 436 pp.
Durin, V., Mathieu, L., Roditis, J.-C., Vindry, R. et avid, S., 2007. L'approche hydrogéomorphologique en milieux méditerranéens, une méthode de détermination des zones inondables, DIREN PACA, DGUHC, Aix en Provence.

Malavoi, J.-R., Bravard, J.P., Piegay, H., Héroin, E. et Ramez, P., 1998. Détermination de l'espace de liberté des cours d'eau. GUIDE TECHNIQUE, 2. Agence de l'eau, LYON, 42 pp.
Masson, M., Garry, G. et BALLAIS, J.L., 1996. Cartographie des zones inondables :approche hydrogéomorphologique, Ministère de l'Equipement, Ministère de l'environnement, PAris la Défense.

SIEE, Strategis, CETE-Méditerranée, DIREN-Rhône-Alpes et Diren-bassin-Rhône-Méditerranée, 2005. Inondations du Rhône et de ses principaux affluents de décembre 2003 en aval de Viviers et dans les départements de la Drome de l'Ardèche, du Vaucluse et des Bouches du Rhône. Inventaire cartographique des zones inondées, des enjeux, des dégâts et des interventions post-crue. ME 04 09 38/VD, Aix en Provence.

Université Lumière Lyon 2 (LRGE ZABR), Université de Provence Aix-Marseille 1 (CEREGE) et Université Denis Diderot Paris VII, 2007. Cartographie du paléo-environnement de la plaine alluviale du Rhône, DIREN Rhône Alpes Délégation de Bassin Rhône Méditerranée, Lyon.

Willi, H.P., Jordan, J.-P., Roth, U. et Frei, B. 2001. Protection contre les crues des cours d'eau, OFEG, OFD, OFEFP, AFAG, Bienne (Suisse).

www.aquapole.ulg.ac.be, 2008. La cartographie des zones inondables en Région Wallonne : un outil d'aide à la gestion des risques naturels. Les jeudis de l’aquapôle, 22/12/2005, présentation PowerPoint (Dautrebande, S.)

www.fsagx.ac.be, 2008. Cartographie des Zones d'inondation en Région Wallonne par une Méthode Hydropédologique. Laboratoire d’Hydrologie et d’Hydraulique agricole, présentation PowerPoint (Dautrebande, S.)
www.europa.eu, 2007. Europa - The European Union On-Line.


Pour citer cet article :
G. Raccasi, Méthodes simples de détermination des zones inondables et de l’espace de liberté des cours d’eau pour la Roumanie. Sous-traitance étude SCE-Toulon, 2008.

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