A propos des PCB



Dans le cadre du projet Axelera PCB-SFR, j'ai utilisé la géomorphologie pour mettre en évidence les 
zones potentiellement contaminées par des pollutions aux PCB au cours du temps. Ces éléments ont des caractéristiques vis-à-vis du milieu sédimentaire qu’il est nécessaire de connaitre afin de déterminer leur présence potentielle dans les sédiments (en fonction notamment de la granulométrie), il était également nécessaire de prendre connaissance de l’histoire de la pollution aux PCB dans le Rhône avant d’approfondir les recherches. La majeure partie des informations présentées ci-dessous sont issues du Rapport d’Information de l’Assemblée Nationale sur le Rhône et les PCB une pollution au long cours (Meunier, 2008).

 Dépôts mis à nue par l'érosion sur une berge du petit Rhône

Les PCB

Synthétisés en laboratoire dès 1881 en Allemagne, les PCB, ou polychlorobiphényles, sont des produits chimiques artificiels dérivés du benzène par chloration du radical biphényle. Au cours de la chloration, les atomes de chlore (au nombre de un à dix) sont substitués aux atomes d’hydrogène du radical. Les composés organiques ainsi obtenus présentent des propriétés spécifiques : une grande stabilité à la chaleur, une très faible inflammabilité et une très grande viscosité.
La formule générale des PCB est
C12 Hx Cly
x compris entre 1 et 9 et y entre 1 et 10 (en fonction du nombre de liaison laissé disponible par Hx)

Collecte d'échantillons sur le fond du chenal.

Avant de travailler sur le transit de la charge de fond, la connaissance de la granulométrie du plancher alluvial est un point essentiel à établir.
Je présente ici les différents préleveurs que j'ai pu utilisé au cours de mes travaux.

Pour prélever ces sédiments dans les fleuves, plusieurs instruments peuvent être déployés, en fonction de la nature des fonds. Il ne faudra pas la même quantité de sédiments pour déterminer la courbe granulométrique d'un milieu limoneux / sableux, ou d'un milieu graveleux.


La benne Van Veen
D'une utilisation simple, elle permet de remonter plus de 2 l de sédiments. elle est facilement utilisable à la main sans aide extérieure. Elle fonctionne bien quand il y a peu de débits.... dans le cas contraire, elle n'est pas lestée et se fait emportée par le courant.

La benne est similaire à une pince qui est maintenue ouverte par un crocher. Le choc sur le fond fait sauter le crocher qui permet la fermeture de la benne et sa remontée par traction.
Fréquemment utilisée sur les Grands et Petits Rhône ou dans des lônes en cours de colmatage, elle fonctionne très bien.

Elle permet même de remonter des graviers... voire des galets, mais cela est beaucoup plus aléatoire et faiblement représentatif du milieu.
A noter qu'il en existe différentes tailles, mais le petit modèle est largement suffisant pour l'analyse granulométrique des sables et des fractions fines. A noter également comme je l'ai dis précédemment qu'elle ne nécessite pas de matériel supplémentaire pour être utilisée.

On la trouve chez différents fabricants dont :
ou
Hydrobios : http://www.hydrobios.de/index.php?id=73 qui est importé en France par : Acthyd.


La benne Eckman

Cette benne de prélèvement à un fonctionnement différent de la précédente, mais sont domaine d'utilisation est le même : les fonds sableux et plus fins.
Elle est armée en surface, mais le déclenchement de la collecte de l'échantillon se fait par envois d'un messager qui va provoquer la fermeture de la benne.
C'est principalement sont poids et la vitesse acquise pendant la chute qui vont provoquer sa pénétration dans le sédiments, et donc le volume collecté. Elle est donc particulièrement bien adapté pour les vases.

Sont principal avantage sur la benne Van Veen, est la possibilité de collecté l'échantillon par le haut de la benne, pour y faire par exemple des mini carottes, ou de le découper en tranche pour analyser la stratification. Cette benne est donc particulièrement exploitée par les géochimiste pour la recherche de polluant.

Pour ma part je n'ai travaillé qu'avec celle commercialisée par Hydrobios : Benne Eckman

Le cône de Berthois

D'une utilisation très simple, ce préleveur est plus facile à mettre en œuvre s'il est déployé à partir d'une embarcation. Il se constitue d'un cône qui est tracté sur le fond du chenal pour dragué une échantillon.
Le déploiement du cône depuis un bateau permet de laisser un angle suffisantent faible entre la corde de traction et le fond du chenal pour que le prélèvement puisse être réalisé.
Le cône est lancé à l'eau et quand il touche le fond l'embarcation se laisse dériver dans le courant pour donner l'angle suffisant à la corde. Quand l'angle d'attaque est jugé suffisant, l'opérateur fixe le cordage de traction sur l'embarcation et le pilote met les gaz. En maintenant la mains sur le cvorde de traction, il est possible de sentir, avec l'habitude, si le cône collecte un échantillon ou s'il "surfe sur le fond". Quand l'opérateur estime que le cône est plein, il fait remonter l'embarcation au niveau du cône en relevant la corde de traction au fur et à mesure, puis remonte le cône à bord.

ATTENTION : ne pas dépasser la corde de traction avec l'embarcation pour éviter les risques de section par l'hélice.

Il fonctionne bien dans le milieu graveleux et plus fin, mais rencontre sa limite, comme une grande partie des préleveurs, quand les sédiments deviennes trop grossier et qu'un pavage est présent.
La suite plus tard ....